L’église Saint-Gilles et de l’Assomption de Rochefort-en-Yvelines

L’église Saint Gilles et de l’Assomption – Xième, XIIème et XVIIème siècles

Dès sa construction, l’église, sise entre le château perché sur la colline et le village au bord de la Rabette, est dédiée à Saint Gilles. Primitivement constituée d’une nef unique, d’un chœur et d’un chevet, puis d’un clocher comprenant une tour carrée avec une absidiole saillante, elle est agrandie par une chapelle latérale dédiée à la Vierge, à laquelle elle doit l’adjonction du vocable de l’Assomption. La chapelle funéraire de la famille Rohan dite « chapelle des Princes », ajoutée ultérieurement, à l’époque de la Renaissance, reçoit les sépultures de la famille jusqu’en 1793. Elle est la seule église de la région orientée nord-sud, sans doute en raison de l’étroitesse de la terrasse.
On y accède par des sentes herbues, vingt-six pas-d’âne, suivis de onze marches, d’un palier, puis de quarante-six marches toutes de grès, ce qui donne à cette église une position dominante et protectrice, à l’écart du cœur du village.

Le Clocher est la partie la plus ancienne (Xième siècle) ; sa porte romane, contemporaine des ruines du château de Gui le Rouge, situé plus haut sur la colline, est classée monument historique ; l’abside est du XIIème siècle. Le porche actuel ainsi que la chapelle latérale à l’est, qui porte le nom de Marie-Madeleine, remontent au XVIIème siècle.


L’église renferme plusieurs dalles funéraires, dont l’une, classée, la première en entrant, porte l’effigie gravée des époux Renty (1533-1540).

Les croisés stylisés formant piliers des portes du parc longeant l’église sont l’œuvre, dans les années 1950, du sculpteur G. Germain, pour rappeler que Gui le Rouge prit part à la 1ere croisade.
G. Germain est également l’auteur du curieux calvaire situé en bordure de la rue de Longvilliers, à la limite des deux communes.

Le portail roman du XIème siècle
Classé monument historique, il est constitué d’un arc en plein cintre avec triple rouleaux. Le rang de claveaux extérieur est décoré d’une double série de bâtons rompus, et il est lui-même ceint d’une moulure de rosettes. Deux des trois rangs de claveaux reposent sur des colonnes à chapiteaux. A gauche du portail, on distingue plusieurs rangées de pierres en « opus spicatum », vestiges de construction plus anciennes.

Les fonts baptismaux – XIème siècle
Contemporains de la construction de l’église, les fonts baptismaux ont été transportés à l’entrée de la chapelle de la Vierge. La cuve s’apparente à un imposant chapiteau carolingien. Les ébauches de quatre volutes apparaissent sur la partie supérieure. Un motif allégorique de grande dimension se détache en léger relief sur chacune des quatre faces. L’ensemble est enchâssé dans un socle carré constitué de deux séries de quatre blocs de meulière soudés au mortier. La vasque, taillée dans un seul bloc, est très endommagée.

Le Cimetière
La commune a conservé son ancien cimetière construit sur la terrasse accolée à l’église, d’où l’on a une très belle vue sur le village et la campagne environnante. Sont accolés au cimetière communal, deux cimetières privés ; l’un regroupe les tombes de quelques membres de la famille de Rohan, qui ont marqué l’histoire de Rochefort pendant deux cents ans, l’autre abrite les tombes de la famille Porgès, dont l’un des membres, Maurice Porgès fit édifier le château toujours existant sur les hauteurs de Rochefort, sur le modèle du Palais de la légion d’honneur à Paris, dont les dimensions furent doublées.

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